C’est avec tristesse que je constate l’inertie et la lâcheté du parti socialiste sur la question de l’identité nationale. Oui, ouvrir ce débat sur l’identité nationale, c’était ouvrir la boîte de Pandore. Oui, donner la parole à la société, c’était risquer d’avoir à entendre des réflexions peu républicaines, peu démocratiques, peu réfléchies. C’est le principe du débat, tout simplement. L’intérêt salutaire, c’est d’entendre les fausses croyances, les idées reçues, les a priori, les clichés, pour mieux les discuter et les désarmer, dans un esprit constructif. Eric Besson a fait le job, ce soir, sur France 2, en mettant en perspective et avec humanité la question de l’immigration et de l’identité nationale sur la table. Il a démontré avec simplicité l’impasse d’un Front National basant sa communication sur la peur, la terreur, sur la peur de l’étranger.
Il a aussi démontré que, à l’image de Marine Le PEN, les pseudo-diseurs n’étaient pas les grands faiseurs… Marine LE PEN, que je croyais redoutable, fut beaucoup plus pathétique qu’intéressante. Elle a confirmé une mauvaise foi qui n’apporte rien à personne avec une hypocrisie clairement consternante.
Pour moi, modeste jeune Sarkozyste, faire de la politique autrement, c’est faire face avec conviction au débat d’idée, sans tabou. La reculade de Vincent Peillon (que j’espère ne pas être une reculade du PS), c’est tout simplement un aveu d’absence d’idée, de conviction. Soit il n’a rien à dire, soit il assume l’idée peu démocratique de vouloir dicter aux médias quels sont les bons sujets, quels sont les bons intervenants, quel est le bon tempo. Je suis triste de constater que le PS, parti au combien respectable, n’est plus en capacité de parler aux Français et d‘apporter une contradiction constructive à la vie de notre pays.
Avoir peur du débat, c’est un aveu de faiblesse auquel ne cède pas la majorité présidentielle.