Entre les deux tours de cette élection, il y aura les valeurs

De 12 candidats, on passe à deux. Où commence l’ouverture des uns, où commence la fermeté des convictions pour les autres ? J’ai regardé sur I-télé le meeting de Nicolas Sarkozy à Grand-Quevilly ce soir et je vous invite à en découvrir la vidéo ici. Au moins, le discours fut clair. Si 31,18% des électeurs ont voté pour Nicolas, c’est, de manière assez courageuse, qu’ils ont compris pourquoi et comment nous défendions certaines valeurs. Le faible score d’abstention  me rend fier d’être dans un pays où les électeurs ont retrouvé le chemin des urnes parce que Nicolas Sarkozy (et d’autres, je le pense !), ont redonné un peu de noblesse à l’action politique, à la parole politique.

 

 

J’ai rencontré quelques personnes , avant le premier tour, expliquant qu’il ne fallait pas voter Le Pen car c’est un facho, De Villiers, car c’est un souverainiste psychopathe, et surtout pas Bayrou car  c’est un type de droite, déguisé opportunément en « plus à gauche que Laguiller ». Quant à Nicolas Sarkozy, il est fou ! C’est vrai puisque c’est Marianne qui le dit sur 16 pages ! Et bien si vous voulez mon avis, j’espère que Marianne fera 32 pages contre Nicolas Sarkozy avant le 6 Mai. Car ceux qui ont lu ce « torchon » ont pu voir à quel point notre démocratie était tombée bien bas. A ceux qui ont épuisé toutes les maladies mentales définies dans le DSM IV pour qualifier les gens de droite, je les invite à déménager. Pourquoi pas la Corée du Nord ou Cuba ? Là-bas, c’est génial, on ne vous contredit pas…

 

 

Hors, il se trouve que, comme j’avais imaginé, les français veulent un débat droite/gauche.  La pensée unique, le politiquement correct, étaient devenus une fatalité. A Grand-Quevilly, ce soir, Nicolas Sarkozy a clairement démontré qu’il n’y aurait pas de Sarkozy 1 (premier tour) et de Sarkozy 2 (entre les deux tours). Si près d’un Français sur deux n’allait pas voter et si près d’un quart votait pour les extrêmes, c’est parce que les politiques avaient perdu leur légitimité. Nicolas veut dire maintenant ce qu’il fera pour le faire après. Une autre façon de faire de la politique, c’est de concilier le débat sur les valeurs en ayant un discours qui dit aux français concrètement comment il entend les défendre. J’ai eu le courage de regarder les 45 premières minutes de meeting de Mme Royal à Montpellier. Désolé, je ne suis pas objectif, mais je n’ai rien décelé qui ne ressemble à un début de brouillon d’une ébauche d’éventuelle proposition concrète… J’ai entendu, à quelques dizaines reprises, un discours « tout sauf Sarkozy » (après tout, c’est la meilleure posture pour eux, car, quand on ne peut rien proposer POUR les français, on peut essayer de proposer de voter CONTRE quelque chose). C’est bien loin de ce qui fonde mon engagement politique. Oh !!!  Mme Royal a parlé de redresser la France ! Mais ma conviction, c’est que l’immobilisme n’a jamais relevé personne.

 

 

 Le nouveau rêve Français que porte notre candidat, c’est l’état qui protège pour plus d’audace, c’est la reconnaissance du mérite, du travail, de l’effort et de la récompense ; c’est la fierté d’être français, c’est l’ambition européenne et internationale, c’est l’impartialité de la république, c’est l’égalité des chances, c’est la réhabilitation du service public et des fonctionnaires, c’est la prise en compte des « accidentés de la vie » pour dénoncer non pas l’assistanat mais une meilleure assistance à ceux qui en ont vraiment besoin, c’est un projet économique solide qui tend vers le plein emploi,  c’est la possibilité de léguer à ses enfants en franchise d’impôts le fruit d’une vie de travail, de travailler plus pour gagner plus, d’une immigration réfléchie et contrôlée (car c’est ainsi que l’on fera reculer la xénophobie en France), c’est la dénonciation des contrôles médicaux avant l’obtention d’un prêt,   c’est la prise en compte des difficultés des femmes (assumant vie professionnelle, vie de femme, vie de maman), c’est le droit à la formation tout au long de la vie et j’en passe. J’ai l’impression qu’il va falloir un peu plu que le « Tout Sauf Sarkozy » pour convaincre les français. Le débat est ouvert. Soyons respectueux du débat d’idées, ne lâchons rien sur nos valeurs et les français choisiront…