Je vous invite à découvrir (ICI) le contenu de mon intervention de jeudi soir concernant l'accueil et le traitement social des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Cette soirée était organisée par la CEM chargée de la politique sociale dans le salon central de l'Hôtel de Ville et j'ai pu apporter mon point de vue aux côtés de trois autres intervenants: la vice-présidente de France-Alzheimer 92, la gériatre chargée de ces questions au niveau du conseil général du 92 et une gériatre des Abondances. Nous nous sommes attachés à chercher comment les collectivités locales vont faire face aux questions soulevées par la dépendance en réflechissant au maintient à domicile, aux accueils de jour et l'hébergement de longue durée. L'assistance, composée de professionnels travaillant sur Boulogne-Billancourt, était très désireuse de témoigner de ses difficultés mais aussi très en demande vis à vis de la municipalité et du conseil général.
Voilà un sujet qui me passionne et que j'estime trop peu traité dans la campagne présidentielle par TOUS les candidats. Ce n'est sans doute pas très "sexy" d'évoquer la dépendance des personnes âgées mais comme je le dis au début de mon intervention, les chiffres font que ce n'est plus un enjeu de santé publique mais un enjeux de société.
Commentaires
tu as entièrement raison, cher ami ! ce n'est pas seulement un enjeu d'ordre médical. Certes, pas grand monde en parle, peut-être parce qu'on oublie vite, mais les candidats à la présidentielle ne mesurent pas encore l'impact sur l'emploi, avec une meilleure prise en charge du suivi des malades, et pas seulement ceux atteinds par Azheimer.
Les formations d'aide à la personne ne sont pas assez mises en avant dans les établissements scolaire. Elles sont considérées encore comme "une voie de garage" et non "une voie où il y a des débouchés professionels"...
Après, reste à réfléchir sur une approche systèmique de la prise en charge des malades afin qu'ils aient un contact avec leur domicile...
A PIERRE
Comment ne pas te donner raison sur toute la ligne ? Pour être concerné familialement en ce moment, je puis te confirmer qu'une question m'assaille : confrontés à cette maladie, comment font les personnes âgés n'ayant pas ou trop peu de ressources pour "s'offrir" l'hébergement dans un établissement spécialisé ? Ma Mère (94 ans) est à la Villa d'Epidaure à Garches, un établissement remarquable à tout point de vue, y compris le prix !
Depuis 50 ans, ce drame social de santé et l'impasse économique dans laquelle nous nous trouvons pour le traiter humainement pour tous étaient pourtant parfaitement prévisibles (courbe démographique).
Nous pouvons malheureusement prévoir un agravement de la situation. Il est plus que temps de traiter cette hydre sociétale qui nous fera honte si nous ne le terrassons pas.
Une société qui rejette ses Vieux est une société en passe de dégénérescence.