Hier soir, je rentre chez moi après la CEM chargée de la Politique Sociale à la Mairie de Boulogne-Billancourt. Et là, je vois "l'état de siège" à Boulogne. La police un peu partout, la stupeur dans le regard de certains supporters... France Info m'apporte la réponse: un supporter a été tué par un policier à l'issue du match. C'est un peu la "présomption de culpabilité" qui prime envers le policier. "C'est une bavure, il n'a sans doute pas fait de sommations etc". Mais dans la journée, aujourd'hui, la version se précise: ce policier antillais, tout en essuyant des propos racistes de "pseudo-supporters", a essayé de protéger un supporter de confession israëlite, essuyant des propos antisémites". Légitime défense? Panique? Bavure?. Ca fait 15 ans que l'on connait le problème et ce drame (qui n'est pas un fait divers), était prévisible. La fédération de football, la direction du PSG, les élus du 16ème connaissent certains groupes de "supporters" et leurs dérives. Alors on se doit de se poser la question de la dissolution de certains groupes de supporters dont le cop de Boulogne (pour ne pas le citer) qui salit au passage l'image de notre ville et nos valeurs. Le PSG au stade de France, le Stade Français au parc des Princes: Pourquoi pas? (Voir ici le podcast de Thierry Solère). L'environnement urbain du stade de france permet beaucoup mieux la canalisation des foules et le maintien de la sécurité que les abords du parc des princes, aux multiples rues périphériques étroites . La place de la porte de Saint-Cloud est un casse tête pour les forces de maintien de l'ordre ce qui ne serait pas le cas au stade de France. alors il va falloir réfléchir et agir.
Commentaires
Tu as absolument raison. Je suis convaincu qu'il faut créer un choc et réagir avec une extrème fermeté à double détente :
1. Dissolution immédiate des groupes de supporters...qui n'en ont que le nom.
2. Transfert du PSG au SDF, ce qui pose évidemment des problèmes économiques pour le club de football lui-même et politiques, notamment avec la municipalité de Saint-Denis.
D'un autre côté, les "Boys" ne sont en aucun des cas des fans de football qui n'est que le prétexte de leur rassemblement pour casser "du beur, du juif, du nègre". Il est très facile pour la police d'identifer et de neutraliser ces associations xénophobes et violentes. Un football débarrassé de cette fange pseudo-sportive redeviendrait une formidable animation populaire pour notre ville. Mais est-ce possible ?
Antoine Granomort est un policier d'origine antillaise d'une trentaine d'années, préposé à la garde des véhicules de police. Il semble qu'il ne porte pas de brassard. Yanniv Hazout essaie de le guider vers le Mc Donald's porte de Saint-Cloud. Les deux hommes essuient des jets de projectile. Le policier tombe et tente en vain de faire usage de sa bombe lacrymogène. Des coups lui sont portés au ventre, à la figure. Il fait usage de son arme de service, un Sig Sauer 9 mm. Il a expliqué avoir tiré "à un angle de 60° plutôt en l'air en direction de quelqu'un qui se situe entre 50 cm et un mètre". Il s'est réfugié avec Yanniv Hazout au Mc Do. Il sera placé en garde à vue dans les locaux de l'Inspection générale des services avec cinq supporteurs du PSG.
Acte 1 : 22 h 30, Parc des Princes. Défaite du PSG face au Hapoël Tel-Aviv par quatre buts à deux. Le PSG a mal joué mais ça, ce n'est que du sportif donc hors-sujet en ce qui concerne mon post.
Acte 2 : 22 h 50, porte de Saint-Cloud. Un groupe de "supporteurs" du Paris Saint-Germain s'en prend à un supporter de Tel-Aviv (insultes racistes, essentiellement antisémites d'après des témoignages concordants). Des slogans en faveur du FN fusent et les hooligans appellent à l'élection de Le Pen. Plusieurs jeunes gens ont effectué le salut nazi.
Acte 3 : un policier en civil et d'origine antillaise (là, je me permets de le rappeller parce que ça aura une importance par la suite) prend la défense de Yanniv Hazout. Il est insulté ("sale nègre, on va t'avoir, on va t'assassiner") et donc menacé de mort puis frappé par les "supporteurs" du PSG.
Acte 4 : acculé contre un mur, le policier a utilisé sa bombe lacrymogène puis son arme à feu, faisant un mort (Julien Quemener, 25 ans, de l'Essonne, "supporteur" au crâne rasé. Il faisait partie du "kop" de Boulogne, tribune de "supporteurs" classés à l'extrême-droite. Il a été tué d'une balle en plein coeur) et un blessé (Mounir Douchaer, Français de 26 ans, lui aussi membre du kop. Proche de Julien Quemener, il a été blessé au poumon. Il faisait partie de la centaine d'assaillants du Paris SG. Selon l'hypothèse la plus probable, la balle a atteint son poumon avant de toucher le coeur de Julien).
Antoine Granomort, le policier, a agi en état de légitime défense. Il s'est défendu en actionnant volontairement son arme face à un état de danger immédiat et important. Selon le procureur de la République de Paris, "on peut parler de vraisemblance d'état de légitime défense face à une horde de personnes excitées et extrêmement agressives". Il a fait preuve d'un sang-froid tout à fait remarquable.
Le policier a reçu un coup de pied au niveau du ventre avant d'être balayé au sol. Il a alors perdu ses lunettes et a vu une masse sombre s'approchant. La personne blessée prenait son élan pour se jeter sur le policier à terre avant que ce dernier ne tire.
Acte 5 : Le policier et le supporteur de Tel-Aviv, poursuivis par les supporteurs du PSG, se réfugient dans le Mc Donald jusqu'à l'arrivée de la police. Antoine Granomort est placé en garde à vue. Une information judiciaire pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner est ouverte contre lui.
Comme on dit souvent "il n'y a pas de fumée sans feu" et dans le cas présent, il ne faut pas se tromper de victime : la victime est le supporteur du club israélien et les agresseurs, ce sont cette centaine de fêlés du KOB. Il ne faut pas inverser les choses et retourner la situation. A force de chercher la merde et d'inciter à "généraliser la violence", ce drame devait forcément arriver. Les hooligans ferait bien d'en prendre acte et de réfléchir un minimum si leur petit cerveau le leur permet.
Enfin, on ne peut pas parler de bavure tout simplement parce que ce n'en est pas une. Les policiers ont un rôle répressif mais aussi un rôle de protection de la population. Toute la population, même un Français de confession israélite et qui a le toupet de ne pas supporter le PSG mais un club de Tel-Aviv, adversaire d'un jour.
Ce qui est très significatif avec les fachos, c'est qu'ils se sentent obligés de préciser que le policier qui a fait usage de son arme de service est d'origine antillaise. Ils prétendre défendre la France et les Français avec leur patriotisme puant le racisme et le fascisme mais en même temps ils font une différence entre ces mêmes Français selon la couleur de leur peau ! Cherchez l'erreur ! Si le policier avait été d'origine normande, bretonne ou franc-comtoise, ils n'auraient certainement pas écrit "un policier d'origine normande, bretonne ou franc-comtoise" mais un policier tout court.
Sur un blog ultra-fasciste j'ai pu lire "un policier noir tue un Français blanc pour défendre un juif et tout le monde applaudit". En un mot : ... non en fait désolé mais je ne trouve pas de mot pour dire ce que j'ai ressenti en lisant cette merde.