Jean-Louis BORLOO renonce à être candidat à l'élection présidentielle de 2012

Sa singularité échevelée ne m'a jamais dérangé, au contraire. Il porte dans son parcours politique et personnel un vent de fraîcheur, une originalité, qui ne pouvait faire de mal à la vie de notre famille politique.

Les valeurs centristes sont une richesse qui a, plus que jamais, sa place dans la majorité présidentielle. C'est tout à l'honneur de Jean-Louis Borloo que d'avoir intégré le fait que cette richesse ne serait être, dans le contexte actuel, un facteur de division.

Jean-Louis Borloo signe, ce soir, son sens de l'intérêt commun en rejoignant une forme de bon sens voulant que nous soyons tous unis derrière les valeurs de notre famille politique pour les faire gagner. La perte du sénat fut sans doute pour lui un élément signifiant qui doit l'être pour nous tous.

Pour faire simple, ce qu'incarne sa décision courageuse, c'est l'impérieuse nécessite de se dire, entre nous, que ce qui nous unis est bien plus fort, que ce qui, parfois, nous éloigne...

Borloo nous montre, avec une élégance remarquable, que les divisions sont une pure impasse. (A méditer à tous les niveaux...).

L'abnégation pour les nuls, en bref. Le sens des responsabilités. La lucidité politique. La noblesse d'un renoncement personnel face à des intérêts supérieurs. Irrémédiablement UMP "pur souche", je salue sa décision et je lui dis qu'il a toute sa place dans notre combat à venir. Je comprends la déception de ses soutiens, nouveaux amis, toujours plus durs avec le Président Sarkozy, qui doivent se retrouver ce soir un peu désapointés. Il n'est jamais trop tard pour retrouver la voie de l'intérêt commun.